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Les Lettres Perdues...

Les Lettres Perdues...
  • Les lettres perdues, celles qu'on n'envoie jamais... Tous ces mots qu'on écrit d'abord pour soi... En vers et en rythmique, cadencés par l'émoi... Et qui expurgent de nos vies les plus forts extraits... ... L.W...
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16 décembre 2001

Le Fou aux Allumettes


Soudain envahi d’un souffle nouveau, d’un regain impérieux
Comme un réveil à la vie après un long engourdissement,
L’homme hiberné depuis trop de temps, assommé par la vie
Ressent enfin le désir de retrouver son diamant dépéri
Assez de quêtes vaines et de luttes déraisonnées inutiles
Cette fois, il trouvera… il trouvera l’objet de ses désirs malhabiles…

Transi par le froid, les mains recroquevillées
Pour enfin faire jaillir d’entre ses doigts, le feu sacré
Il craque la première allumette…
Mais celle-ci, insensible à ses appels d’entêté
Refuse de s’allumer, refuse de lui donner un peu de sa clarté
Il prend une deuxième allumette…

Chaque poignée de secondes qui précède le frottement
De l’allumette sur la toile rugueuse qui attend,
Est un océan infini, que traversent mille souffles d’espoir
L’instant est grave, l’homme tente sa chance au grattoir…
Combien d’allumettes déjà craquées ?
Combien reste-t-il encore de possibilités ?

Il ne reste plus que quelques allumettes dans la petite boîte jaunie
Il ne reste plus que quelques chances de se voir gagner la partie…
Pourtant on continue tous à craquer nos allumettes
On y croit tous à cette flamme qui nous rallumerait la vie en fête
Soudain, la voilà, brillante, dansante devant ses yeux…
La flamme enfin a embrasé le soufre coloré

Que n’aura-t-il fallu attendre et espérer pour la contempler
Cette flamme qu’on n’osait plus rêver …
Et maintenant ? Que faut-il faire de cette étincelle ?
La garder le plus longtemps possible, et s’en émerveiller
Jusqu’à son sursaut ultime, et avec elle, briller…
La course du feu sera brève, le temps s’accélère…

Bientôt la flamme va disparaître s’il ne fait rien …
Il faut prendre une décision, vitre, très vite, tout de suite
Dans un dernier sursaut d’envie, l’homme souffle sur le feu en fuite
Stoppée nette dans sa course, la flamme s’éteint…
C’était la seule allumette non encore rongée par l’humidité
On ne sait jamais…. Mieux vaut la garder …

 ... LW...        


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8 décembre 2001

Jour de Pluie...


L’humidité a tout rongé dans mon cerveau qui prend l’eau
Foutue pluie qui détrempe tout, qui noie les souvenirs usés…
La météo est contre moi, les boîtes en carton foutent le camp…
Il ne reste plus que des papiers en loque, qui tentent un dernier écho
Dans une  mémoire qui se cherche, un dernier espoir desséché…
Manque de bol pour contrer, cette averse qui sous tend…

Jour de pluie qui dégouline, gouttes qui ruissellent…
L’anticyclone s’est égaré, y a plus que du gris qui se détache
Par quel miracle sauverai-je mes dernières images ?
Dis… Il est encore loin l’arc-en-ciel ?

Trop de cumulus qui bousculent mes paysages
Et dire que le printemps est censé faire tout renaître
C’est oublier que ses averses sont légendaires…
Mais quand même, à voir tous ces morceaux de moi qui surnagent
On croirait au déluge dernier, ça donne pas vraiment un air de fête
Ca ressemble pas au bourgeonnement radieux au milieu de ces éclairs …

Jour de pluie qui salit tout, de ces ondées dévastatrices
Le martèlement des gouttes dévaste mes silences inquiets
Devant ce flot qui ne s’arrête plus, je reste aux aguets
Dis… C’est quand l’accalmie régénératrice ?

S’il n’y avait que la météo qui gouvernait nos perturbations
Peut être qu’on s’en sortirait, peut être qu’on apprendrait à nager
Peut être même que tout ça nous permet d’avancer tout doucement
En faisant le tri de nos émotions enfouies qui sont à l’abandon
En chassant les réminiscences qui nous font dériver
Trop loin de la réalité, trop loin de notre présent.

Jour de pluie qui se tarit enfin, laissant place au soleil
Les rayons chauds assèchent les rivières ravageuses
Enfin un peu de paix et de chaleur sur nos douleurs paresseuses
Dis… T’y crois encore, toi, aux lendemains qui émerveillent ?

Quand tout se calme et que se hisse le drapeau vert
Passé le constat de tout ce qu’on a perdu, on se rend compte…
On se rend compte que les souvenirs usés prenaient une place folle
Et que cette pluie haïe nous a bien aidé à remettre de l’ordre dans nos travers
Que sans elle on aurait continué à se miner avec nos mensonges sans honte
Merci l’inondation, ça nous promet un nouveau départ qui décolle…

Jour de pluie qui assainit quand les tiroirs sont trop pleins
Enfin contempler un climat serein, délivré de ses chaînes
Grand ménage involontaire qui nous a lavé nos peines
Dis… ils prévoient quel temps pour demain ?….

 

... LW...           

16 octobre 2001

Marchand de couleurs...

Marchand de couleurs,
T’as mis du bleu sur mon ciel gris, en soufflant sur mes nuages
T’as changé la couleur du temps, balayant au loin mes orages
Tu m’as fait croire, que ta palette de sentiments,
Rendait plus fort, repeignait tout, comme par enchantement
Marchand de couleurs…

Marchand de couleurs,
Faiseur de rêves, faiseurs d’espoirs qui éclaboussent l’ennui,
Tu rendais le vent esquisse, et le cœur aquarelle
Dompteur du noir qui terrorise, et qui ensorcèle
Maître de l’arc-en-ciel après la pluie, tu irradies
Marchand de couleurs…

Marchand de couleurs,
T’as mis du bleu sur mon ciel gris, en accompagnant mes errances
Une fenêtre qui s’ouvre sur la nuit, dévoilant ses paysages
Comme un tableau en technicolor, qui soudain, se dégage
Un long voyage sorti de l’ombre, transhumance
Marchand de labeur…

Mais aujourd’hui, marchand de couleurs,
L’azur a viré au mauve, et l’astre décroît doucement
S’il n’y a pas de couleur qui résiste à l’usure du jour
Que feras-tu pour maintenir scintillantes ces teintes parjures ,
Qui envahissent soudain le firmament ?
Marchand de couleurs… en pleurs...


On t’avait pas prévenu, personne te l’avait dit
Les couleurs de la vie pâlissent un jour, assaillies par le feu du temps
Et tes pinceaux s’emmêlent, deviennent impuissants

Pour s’engager dans cette lutte sans issue, contre un jour qui s’amoindrit
Pauvre marchand de couleurs, rêveur…


Le mauve tire au sépia, avant de se noyer d’ombres marines,
Quelques traces de tes crayons, s’accrochent encore ça et là
Tu restes là, tu n’y crois pas… Tu rêves d’un nouveau canevas
Où tisser tes couleurs qui s’enfuient déjà … mutines


Marchand de couleurs, de rêve et … d’illusions
Le jour se lèvera encore, il suffit de tenir bon
Tu dessineras encore de nouveaux croquis dans les nuages
Et après tout qu’importe… pour qui, tu dessines ces incertains rivages…

 ... LW...         

10 octobre 2001

Enfance...

Parfum de légèreté qui se dégage, dans un petit paradis imaginaire
Peuplé d’ours en peluches et de rêves tellement grands...
Tellement grands qu’on s’y perd plus loin que tous les océans
Sans sortir de son lit, on fait le tour de la Terre….
Pour découvrir les secrets de l’univers Les secrets de vie
Qui aident à grandir, qui aident à sortir du cocon
Cocon d’amour tissé comme une forteresse de déraison
Dont on aimerait parfois s’enfuir par le grand pont-levis….

C’est pas pour déplaire qu’on voudrait défier les interdits
C’est même pas pour embêter, qu’on se réfugie en rêveries
Y a des jours tellement longs à l’ennui parfois
Y a des jours tellement beaux aussi …

Magie des petits riens qui donnent toutes les couleurs du jour
Réminiscences inconnues qui se découvrent plus tard
Quand noyés dans tout le reste, les souvenirs épars
Font regretter amèrement les ruines de nos anciens carrefours
L’odeur des crêpes et des malabars, le parfum du vent
Combattant infatigable de nos luttes chevaleresques
Ces guerres rageuses contre les moulins pittoresques
Auxquelles on croyait fort, si fort en dedans…

Enchevêtré entre ailleurs et réalité,
La vie prend ses mesures tout doucement

Comme un passage obligé
Qui soulève un à un nos déguisements

Certains réclament, dans le bruit et le fracas,
Qu’on leur accorde cette liberté de s’opposer et de décider

D’autres plus méfiants, ont peur de s’égarer
Et s’accrochent désespérément à leurs rêves d’apparat
Il n’y a pas de choix meilleur ou pire
Il n’y a pas de parcours tracé incontournable
Il n’y a pas deux monde d’enfance semblables
L'important est qu'il en reste des éclats de rire

Eclats de rire semés au temps...
Qui nous entraînent encore parfois...
Ou qui s’égrènent sans voix...
Engloutis par des rivages tangents…

 

... LW...

8 octobre 2001

Echappées Sauvages...


Comment résister à ces appels du large ?...
Qui nous malmènent, qui nous attirent
Comment faire taire ces relents de désirs
Qui nous encouragent et nous découragent…
S’envoler tout la-haut, prendre les nuages dans ses bras
Et les serrer si fort… à en faire pleuvoir le bonheur
Virevolter dans l’herbe fraîche aux parfums ravageurs
Et sentir dans tout son corps s’évader nos élans d’apparat….

Et puis vivre à l’infini, de ce désir de se sentir exister
De sentir en soi, le sang couler comme un torrent sauvage
Indomptable et indompté, qui nous irrigue comme un doux breuvage
Faisant crier ses passions, et le plaisir fou de s’y consumer.

Pourquoi vouloir lutter contre ces envies sans retenue qui s’élancent ?...
A chercher la sagesse, à se conformer aux images
On se prend pour des enfants sages
Et on vit des onirismes passionnées pour se venger de nos silences
Timide destinée qui se veut fidèle aux miroirs qui nous guident
Mais il faut assumer nos rêves et nos fantasmes délirants
Pour ne pas passer à côté de nos cris de vie d’à présent
Laisser libre cours à nos grandeurs torrides...

Vivre à l’infini, de ce désir de se sentir exister
De sentir en soi le sang couler en un torrent violent
Eclaboussant tout sur son passage, rafraîchissant
Déployant ses perles éclatantes à l’air que l’on se donne à respirer

Réfréner ses échappées sauvages par peur d’un retour de réalité...
Qui nous rejette, naufragés, sur des rivages inconnus
Brisés les grands rêves, détruit le navire et tout perdu
Jetés comme des détritus sur les côtes lointaines du rêve démesuré
Mais rien jamais n’est inutile, si le plaisir éphémère procuré
Nous a fait si bien grandir de l’intérieur, si bien réalisé
Peu importe les conclusions du grand naufrage orchestré
Si le voyage entrepris fut joyeux et coloré…

Vivre à l’infini, de ce désir de se sentir exister
De sentir en soi le sang couler en un torrent furieux
Charriant tous les sentiments dans un courant impétueux
Vivre à l’infini, tous ses jours heureux….


 ... LW...            


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30 septembre 2001

Silence...

Quand on n’a que les mots, pour tuer le silence,
La parole se fait fausse, impropre à décrire les maux,
Car les mots sont blessants, les mots sont insuffisants,
Les mots ne sont rien, sans la voix qui les porte et les ressens.
Et ils défilent, comme des volutes malhabiles, ces mots…
Peinant à se frayer un chemin dans ce désert d’absence.

Le silence est pesant même quand il est trop vide,
Son absence d’émotions cache pourtant en son sein,
Des sentiments trop lourds, des sentiments en vain
Qu’on voudrait voir disparaître à jamais, trop stupides
Mais les mots sont là, même s’ils ne sortent pas,
Ils sont bien réels, ils sont coincés là

On les sent dans sa tête, on les sent dans tout son être    
Mais comme des prisonniers enfermés dans une prison imaginaire,
Ils ne savent… que se taire.
Ils aimeraient s’enfuir au bout de la nuit et enfin, naître,
Mais les mots du silence ont des remparts d’amertume,
Qui résistent à toutes les brumes…

Ils ont un goût de déjà vu ces mots-là
Ils font mal en-dedans, et s’enchaînent eux-mêmes à leur peur,
Ils font résonner encore et encore, les mêmes douleurs
Quand le silence se fait doux trépas…
Mais le silence ne meurt pas, le silence s’entend

Le silence s’entend fort comme un cri, quand il est si puissant

Le silence n’est pas souffrance qui apparaît, il est d’un autre temps,
Chevalier servant d’un combat terminé depuis bien des vents,
Qui oublie de rendre les armes et continue
Chassant l’aurore qui point, pour faire durer la nuit, si têtue,
La nuit du bout du jour, la nuit qui tue tous les lendemains
Comme si l’histoire ne pouvait jamais, connaître de fin

 ... LW...                

 

28 septembre 2001

Mémoire...

 

La mémoire est perfide, elle nous fige dans des images mal taillées
Qui nous renvoient nos mines d’antan sans mise à jour de nos humeurs...
Elle grossit à vue d’années, sans prendre le temps de trier ses acquis,
Elle nous submerge de son trop plein, dans ses chemins elle nous engloutit
Si l’on n’y prend garde, elle nous ferait même oublier l’heure
Qui continue, jour après jour de tourner…

Quelles sont ces plaintes au souvenir, pourquoi ces amertumes ?
La mémoire c’est notre histoire rien qu’à nous, c’est notre identité...
Est-elle un miroir déformant, ou bien n’est-elle que témoin de nos fantasmes
Qu’on assimile à des souvenirs quand la vérité nous dépasse ?
Même quand on veut garder des images qui ne sont qu’inventées
Même quand on n’essaie qu’à contre cœur d’oublier nos mauvaises fortunes ?

Facile d’accuser la mémoire, de se dégager ainsi de nos mensonges,
De se dire que ce sont les circuits biologiques qui ont un problème...
Alors qu’on sait au fond de nous, que nous en sommes les artisans
Facile de n’entretenir que les fleurs souriantes dans nos jardins d’antan
Facile de s’approprier des rêves comme traces de nos emblèmes
Mais la mémoire n’est pas impartiale, elle absorbe tout comme une éponge


On se croit spectateur parfois de films qu’on s’est inventé
On se sent mauvais critique des rôles qu’on a dû un jour … abandonner


 

... LW...


19 septembre 2001

Complainte du Fou de Guerre

A vouloir faire trembler les murailles de tes incompréhensions,
J’ai investi tout mon budget de mots en armes de guerre…
Sorti les grands chars d’assaut, pour faire reculer tes barrières,
Bombardé d’images, jusqu’au dernier de tes bastions
Fort de mes machines à tuer les silences assassins,
Je me suis pris pour un grand général, tactique et fantassin,
J’ai déployé mes forces au dessus de ta petite colonie
J’ai voulu tout dévaster pour y semer d’autres envies…

Incrédule qui pensait que la force pouvait se mesurer,
Par la puissance de combat, par l’expression de la virilité
Pas de guerre déloyale, non, juste des opérations bien rôdées,
Des tactiques qui ont fait leurs preuves, par avance gagnées…
Mais voilà, je n’y avais pas pensé, aveuglé par tout ce fracas,
Terre promise dérobée à ma vue, par mes ruses de combattant,
Je voulais gagner une lutte, comme si il n’y avait que deux camps
J’avais foi en mes armées, devant tes frêles refus de moi…

 ...LW...          


14 septembre 2001

Accès de réel...

On l’envisage toujours, même si on n’y croit pas…
On se dit toujours qu’on est plus forts que ça…
Plus forts que tout, invincibles devant l’univers
Cerveau en ébullition, dans un corps plein d’émotions,
On ne peut avoir peur d’aucun automate à faire la guerre,
Parce que l’amour, grandit tout, dans ses illusions…
On se prend pour des héros, qui tourneraient le film à jamais,
On sent ses ailes pousser, pour s’envoler au ciel, pour de vrai…


C’est con ces accès de réel, qui fracassent nos petits bonheurs,
C’est quoi ces déconnexions, qui mettent en panne nos cœurs ?
Pourquoi on se réveille un jour, mal à l’aise dans nos couleurs ?
Qui crient flash back sur des nouvelles rancœurs….
Qui disent adieu, avec des yeux, plein de douleur…
Qui crient pourquoi, et accusent le narrateur….

Mais pourtant le vaste monde, ressemble à une immense cour de récré,
Projetés vers l’infini, on se prend à y jouer et à s’y rêver,
Personne ne peut rien y faire, quand tout, nous rend inatteignables,
Quand d’un sourire, on raye tous les tracas négligeables,
Pour s’immerger total, dans une plongée à souffle coupé,
En apnée de réel, dans un océan plein de bons sentiments,
Où même les requins ont l’air de pas grand chose, face à nos aimants,
Ancre jeté si fort à l’amarrage qu’il faudrait tout dynamiter,
Pour espérer faire bouger, à nouveau, le paquebot d’amour arrêté…


C’est con que le sable se fasse parfois mouvant,
C’est quoi ces algues qui rongent et entravent les courants ?
Pourquoi y a rien à faire contre les éléments ?
Qui soufflent tempête et arrachent nos déguisements,
Qui inondent tout, des larmes du temps…
Qui détruisent tout en passant… ou en lassant…


Le ciel n’a qu’à bien se tenir, à ses étoiles, qui scintillent,
Quand à l’intérieur, nos lumières sont plus vives que ces perles qui brillent,
Pas besoin de milliers d’étoiles, pour se raccrocher à la vie,
Une seule suffit, pour se croire, indispensable, à la féerie…
Mais… même les étoiles… parfois défaillent et meurent,
Dans l’indifférence complète, elles s’éclatent dans une bouffée de vapeur,
Qui va se perdre dans un cosmos rempli de trous noirs…
Nos trous noirs, à nous aussi, sont la dernière geôle de nos folles passions….

 ... LW...  

4 septembre 2001

Le Grand Ménage


Il vient toujours un moment, comme une nécessité
De vider les placards, de nettoyer les tiroirs
Comme un besoin de tout aseptiser, tout trier, tout ranger
Comme si ça allait changer la couleur du noir…

Comme un grand vide qui se fait pour remplacer le silence
Mais on peut remplir des poubelles entières
On peut noyer l’amertume en creusant des cimetières
Il restera toujours les cicatrices des blessures d’enfance…

Blessures oubliées qu’on croyait cicatrisées
Mal nettoyées, elles se sont infectées… et elles démangent
Comme si elles demandaient un nouveau passé
Comme des articles mal assortis qu’on échange…

Mais on peut pas refaire les meubles, juste ranger les tiroirs
Quand les terreurs d’antan se font des coups de poing
Quand les spectres d’hier se refont vie dans le soir
On peut pas changer l’histoire, on peut pas aller si loin…

Et puis toujours les mêmes refrains, qui ne comprennent rien
Aux cadences musicales qui projettent l’essentiel ailleurs
Mais où est donc cet ailleurs jamais atteint qui se confond d’erreurs
Sur des mélodies insensibles aux arpèges radieux et sereins…

Le ménage outrancier qui caricature les lendemains souriants
Se fait névrose d’oubli qui se jette à la non mémoire
Se fait bornes d’ennui qui s’abandonnent à un écritoire
Aux mots usés par le désir de se sentir vivant….

Mais expérimenter une respiration qui s’allège
Quand enfin, les interrogations se taisent à l’avenir
Pour pouvoir s’arrêter devant une fleur et enfin la cueillir
Comme un antidote qui exorcise de tous les sortilèges….

Et admirer ce calme et cette sérénité qui surgit finalement
De cette mise à jour riche de ses nouveaux outils de destin
De ce rappel à l’ordre et à la quiétude confiante de demain
Parce que décidément, le futur se joue dans le présent de nos mains…

... LW...          

 

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