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Les Lettres Perdues...
Les Lettres Perdues...
  • Les lettres perdues, celles qu'on n'envoie jamais... Tous ces mots qu'on écrit d'abord pour soi... En vers et en rythmique, cadencés par l'émoi... Et qui expurgent de nos vies les plus forts extraits... ... L.W...
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20 avril 2004

Epilogue

Tu voulais qu’on suive la route ensemble
Tu voulais qu’on bâtisse un empire ensemble
Tu voulais beaucoup de choses… peut-être trop
Tu voulais juste être moins seul… mais en solo

On s’était mal compris
On lisait pas le même journal
C’est vrai que souvent ça me faisait mal
Mais je te croyais mon ami…

Regarde maintenant où on est arrivés
Franchement on aurait dû le voir avant
Pourquoi s’être obstiné si longtemps
Plus dur est l’atterrissage…forcé

Le pire dans l’amour qui s’éteint
C’est les cendres qui volent partout
Dès qu’on souffle par en-dessous
Pour rallumer un brasier défunt…

Ca vole partout et ça fait pleurer les yeux
Ca pique, ça sent mauvais
Il faut longtemps pour les aspirer
Ca encrasse tout, même les cœurs les plus bleus…

Bien sûr… on savait pas…
Que ça finirait comme ça…
Suffisait pas de vouloir se faire un chemin
Il aurait fallu… se tenir la main…


... LW...      


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18 avril 2004

Laissez-moi croire...

Laissez-moi croire... que ce que porte l'amour mène plus loin...
Que ce que la haine soutient...
Laissez-moi croire... que ce qui nous rend vivants...
C'est de pouvoir sentir, et ressentir... d'éprouver ses sentiments,
Et que s'aveugler de rancoeur, de colère, de torts et de remords,
Nous déshumanise... et fait de nous des demi-morts...
Laissez-moi croire... et encore croire...
Et brandir cette foi plus haut que tous les drapeaux noirs...

Que signifie être vivant ?... si l'on n'existe pas dans l'instant ...
La vie... elle coule en nous, ici... maintenant...
Que savons-nous de la prochaine minute ?... tant qu'elle reste en suspens...
Que savons-nous de nos demains ?... tant qu'on les attend...
Courir après le temps, c'est vouloir étreindre le vent...
S'arrêter dans le temps, c'est vouloir lutter à contre courant...
Parce que la vie ne cesse jamais sa marche en avant...
Le bon moment... il ne se trouve que dans le moment... présent...

Laissez-moi croire, que l'on peut... à force de vouloir
A force de croire, et de nourrir précieusement cet espoir,
Laissez-moi croire, oui... que l'on peut tout apprécier de l'histoire...
Et que l'on ait envie de s'y laisser conter... jusque très tard...
Laissez-moi croire... qu'il n'est jamais ni trop tôt... ni trop tard...
Que la lumière n'est jamais... ni trop forte ni trop faible... ni illusoire...
Que l'utilité des choses... n'est qu'une question accessoire...
Tant qu'on a la force d'aimer et de croire...

Et c'est quand le soleil décline qu'on a encore plus besoin de cette force-là, hein ?...

 ... LW ...      

  

16 avril 2004

Le Mur...

Aussi loin que le regard puisse se porter
Le paysage se ternit aux fumées noires des cheminées
L’histoire en marche ne peut plus s’arrêter
Et l’on tremble dans nos chaumières de nos erreurs annoncées
L’avenir fait peur, c’est admis…
Notre unité de pensée sur ce point nous rassure
On pense tous à cette fin qui se lasure
De plus en plus à nos portes endolories…

On sait qu’on va droit dans le mur
On sait qu’on n’en sortira pas indemnes
On ferme les yeux et l’on pense quand même
Qu’en cultivant la décadence, on évitera notre futur

On ne sent pas coupables
On se sent roulés, bafoués, irresponsables
Mais peu importe ce qu’on ressent
Il est trop tard pour les bons sentiments…

Quand on regarde jouer nos enfants
Quand on prête attention à nos rêves défigurés,
A la peur de vivre qui fait de nous des paralysés
De l’avenir, qui nous renvoie un glas qui se répand
Nos églises désertées jadis par idéologie
Deviennent terres d’effroi, par crainte d’une vengeance divine
Même si c’est le troupeau, qui en premier est parti,
On se dit que Dieu a l’humeur chagrine…

Nos anges blonds ne nous suffisent plus
On a besoin de voir plus loin
Que nos tendres chérubins
Qu’on imagine déjà en Mad Max des rues
A l’heure où sonnera le Big Bang des opprimés…
On ne sait, si c’est le Ciel ou la Terre
Qui se désintégrera en premier…
Aussi loin que la pensée puisse se taire…

... LW...      

8 avril 2004

La Verveine

J’étais là devant ma verveine
Bien allumée, avec mes copines d’antan
On se racontait notre bon vieux temps
On rigolait, on se sentait bien, y avait pas de gêne
On était bien tranquilles dans ce café désert
au coin d’un bout du monde perdu
Et puis tout d’un coup, on s’est tues…
Quand t’as surgi de derrière la verrière…

Mon Dieu, que le temps a passé
Que les aiguilles ont tourné vite
Les mois, les années en fuite
Qui soudain, bousculent nos vérités
T’as posé ton casque, là-bas, dans la vitrine
Je voulais disparaître, devenir une souris
Me dire que peut-être j’avais vieilli
Sûre que je ne faisais pas la maligne…

Les chances que l’on s’évite étaient bien minces
Hasard des circonstances, hasard des rencontres fortuites
Quand t’as répondu à son invite
J’avais le sourire qui grince
J’aurais voulu t’en dire tellement
Mais les mots ne venaient pas
J’aurais voulu te dire tout et n’importe quoi
Au moins quelque chose d’un peu intelligent…

J’ai sorti deux ou trois idioties, c’est tout moi
Et puis ensuite le silence a repris
J’ai piqué le nez dans ma verveine bouillie
Je t’espionnais comme si je ne te regardais pas
Je te trouvais beau comme jamais
Je me trouvais nulle comme toujours
A trop avoir besoin d’amour
On n’ose pas s’exposer comme on est…

J’ai regretté d’avoir commandé une infusion
J’aurais voulu m’enfuir tellement loin
J’aurais pu te demander des trucs tout plein
Comment t’allais, ce que tu faisais, trop de questions…
A mille à l’heure dans ma tête, tout tournait
Pourtant je n’ai rien laissé voir de ce qui se passait
Je me suis contenté de faire… comme si de rien n’était
J’étais si mal si tu savais…

Quand enfin, on s’est levées pour partir
Je cherchais un truc à te dire
Je voulais que tu saches, je voulais te revoir
Je savais que j’avais pas assuré… pas d’espoirs…
Je t’ai dit « A dans dix ans ! »
Et je suis sortie de cet endroit
C’était franchement n’importe quoi, c’était tout moi !…
Et je m’en veux maintenant…

... LW...   


6 avril 2004

Le Malbonheur...


Quand on te dit que t’as l’air malheureux
Il y a deux mots
Il y a mal et il y a heureux
C’est pas juste… un mauvais jeu de mots
C’est peut-être qu’on n’a pas bien fait le tour de la question
C’est peut-être qu’on ne voit pas les choses de la bonne façon

Des fois il n’y a même pas de raisons
Personne ne peut comprendre ce malbonheur
Ce n’est même pas du malheur
C’est une étrange sensation
Qui fait que les choses perdent leur saveur
Et que la vie reflète de mauvaises couleurs

Ca fait mal de l’intérieur
Ca nous remplit d’un vide qui nous aspire
Tout entier, à ne plus avoir rien à dire
A rester là, sans rien faire avec le cœur au bord des pleurs
Le malbonheur ça rend morose
Ca défigure n’importe quelle prose…

Comme un ballon sur le point d’éclater
On envisage le point de non retour
On n’imagine même plus de recours
Contre cette invasion de sinistres pensées
On sent cette pression nous envahir
Et jour après jour, on se voit s’affaiblir…

Le malbonheur, c’est de se sentir nulle part à sa place
C’est croire que personne n’est là
Pour entendre toutes ces choses que l’on ne dit pas
C’est avoir le sang qui soudain se glace
Alors même que la sueur nous perle au front
Entre angoisse et déraison…

Le malbonheur s’installe parfois comme ça
Sans qu’on l’ait laissé vraiment entrer
Un jour on se sent complètement pénétré
Et l’on n’arrive plus à le chasser de là
C’est un peu comme un parasite
Qui dévorerait tout de ceux qu’il habite…


Je veux chasser ce malbonheur qui m’a atteint
Je veux pour de bon lui tordre le cou
Je suis maître en mon navire de proue
Et je ne tolère pas de passager clandestin
Si tu me donnes la main, j’aurais moins peur
Aide-moi, s’il te plait, à chasser… mon malbonheur…


 

... LW...   

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3 avril 2004

Les Mots Anonymes...

On les envoie, on les jette
Ce sont des bouteilles lancées à la mer
Juste des mots qui voudraient peut-être
Dépasser l'instantané et l'éphémère...
Comme des lettres anonymes
Qui se perdent dans les couloirs du temps
Portées par les aléas des évènements
Ils chavirent au seuil de l'intime...

Je t'ai écrit tellement de mots
Je t'ai envoyé tellement de moi
Dans toutes ces lettres que tu ne lis pas
Au milieu de ces courriers de trop...
Je me sens toute petite, toute fragile
Je me sens si seule avec mes rimes plein la tête
Un horizon rétréci qui refuse mes requêtes
Qui m'abandonne sur mon îlot d'exil...

Assez de ricocher dans le vide
Des mots qui n'enfantent que leur écho
Je voudrais qu'on les écoute, qu'on les trouve beaux
Et qu'ils sortent d'un silence qui les suicide
Leur musique entêtante me donne la migraine
Quand par leur violence, ils m'obligent à t'écrire
Je sais bien, que pour toi... Ils ne veulent rien dire
Tous ces phonèmes qui s'égrènent et me gangrènent...

Je t'envoie ces dernières nouvelles de mes vers
Il fait beau ce soir sur ma page blanche
Peu de nuages en vue, juste le bleu du ciel qui tranche
Carte postale de mes états d'âme les plus sincères...
C'est vrai après tout, on ne se connait pas
Je me veux correspondante attitrée
Couvrant en exclusivité, toutes mes actualités
Mes actualités t'indiffèrent... et je ne t'en veux même pas...

J'ai relevé ton nom, ton prénom
Dans un grand livre jaune et blanc
C'est formidable, des noms y en a plein dedans
On peut sans problème,
choisir son Pygmalion
Je t'ai choisi sans rien préméditer, au hasard,
Je trouvais que tes initiales flattaient ma numérologie
Je trouvais qu'on était bien assortis
Il me fallait trouver un prince à mon histoire...

Juste des Mots Anonymes que je t'offre si tard...
Des mots de tous les jours, des mots de tous les soirs
Des mots pour moi et toi, à lire entre les lignes
Des mots sans avenir... et sans origine
Qui disent : 'Aime-moi !"
Qui disent : "J'ai besoin de toi !"

Des Mots Anonymes d'auteur inconnu
Qui ne s'écrivent que
pour ceux qui les auront... lu...


... LW...     


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