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Les Lettres Perdues...
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  • Les lettres perdues, celles qu'on n'envoie jamais... Tous ces mots qu'on écrit d'abord pour soi... En vers et en rythmique, cadencés par l'émoi... Et qui expurgent de nos vies les plus forts extraits... ... L.W...
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27 août 2001

Le Mal de Vivre...


Le mal de vivre qui s’érige là, comme un drapeau porté par le temps
Qui nous ronge de l’intérieur, et nous abîme toutes les vues sur l’extérieur
On peut essayer de percer ses nuages pour voir enfin le soleil danser,
Et miroiter sur l’onde douce du fleuve tranquille de l’existence…
Mais toujours, il rattrape nos humeurs légères et vagabondes,
De ses relents de mal humeur et de pensées nauséabondes…
Le mal de vivre, premier coupable  impliqué dans nos erreurs,
Ou première victime de nos insondables langueurs ?...

On peut faire comme s’il ne nous appartenait pas, héritier illégitime,
D’une histoire qui n’est pas la nôtre, ou bien conclusion ultime,
De ce qu’on ne peut pas expliquer de nos imprécises envies,
Qui nous laissent sans attache, soudainement jeté au creux de la vie…
Mais est-il si important de connaître ses racines et ses origines,
Ou faut-il simplement chercher les moyens de déjouer ses épines ?...

Qui nous blessent l’âme de ses « à quoi bon ? » dévastateurs
En nous assénant ses maux de cœurs et de corps ravageurs ….


Quand le bleu du ciel ne nous fait plus que l’effet d’un miroir désespérant
De nos hématomes intérieurs
qui changent de couleur
Selon l’intensité de nos propres douleurs….
Quand les nuages cotonneux font l’effet de brouillards chancelants
Qui nous imbibent les neurones à la recherche d’une lumière nouvelle
Qui réveillerait nos anciennes dentelles ….
Quand le murmure du vent se fait brouhaha inquiétant et tonnant
Faisant voler en éclat nos murs du son qui nous protégeaient
Ou bien…  qui nous enfermaient…
Du temps où l’on croyait qu’on avait tout le temps….

Le mal de vivre c’est contagieux, ça s’attrape un jour comme ça sans raison,
Allez savoir pourquoi, certains le traînent comme un mal pathologique
Dont on ne peut plus se défaire tant il est chronique
Chez d’autres, il n’est qu’affection passagère, vite éradiqué par la déraison…
Parfois c’est pire, il est latent, on ne le sent même pas grandir
Un jour il nous rattrape, comme une bombe à retardement,
Comme une machine de guerre prête à nous dévorer, à nous mourir
De l’intérieur, à nous détruire l’existence en nous rongeant les sentiments…

Tels les animaux conduits à l’abattoir, on se débat, on hurle en silence nos douleurs
Mais ces cris là sont trop lourds à entendre, personne ne veut y prêter attention
Par peur de les comprendre, par peur d’y reconnaître ses propres tensions
Quand la nuit vient sur un jour qui n’a pas su donner toute sa couleur…
Les appels lancés ne sont que des bouteilles que personne ne veut décapsuler
Personne ne veut de cette ivresse-là, personne ne veut boire de ce breuvage
Chacun sa vie et chacun ses nectars, que chacun garde aussi ses outrages
Et les yeux bien fermés… loin de la réalité…

 ... LW...          


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