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Les Lettres Perdues...

Les Lettres Perdues...
  • Les lettres perdues, celles qu'on n'envoie jamais... Tous ces mots qu'on écrit d'abord pour soi... En vers et en rythmique, cadencés par l'émoi... Et qui expurgent de nos vies les plus forts extraits... ... L.W...
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5 mai 2009

Les yeux grand fermés

 

L'amour n'est ni aveugle ni mal voyant,
C'est un acte volontaire de fermer grand les yeux...
Pour entretenir nos rêves et nos désirs fougueux,
Indépendamment de tout réel existant...

Le regard est un nichoir où couvent nos histoires
Avant de prendre envol vers leur espoir...
Les jeux de l'amour n'y doivent rien au hasard,
Quand l'œillade s'érige en maitre du traquenard
Et que nos silences ostentatoires sont bien plus bavards
Que tous les discours qu'on pourrait avoir...

Que la pupille s'agrandisse, et que l'iris s'épice,
De l'effronterie complice qui annonce les prémices,
D'une suite annoncée avec malice en coulisse,
Et l'on imagine déjà cette nouvelle esquisse,
En tête, in extremis, de notre love box office,
Nul besoin de Live Box pour se connecter au délice...

L'amour ne cherche pas la rime du toujours,
Quand il savoure dans le contrejour,
Le velours de l'œil qui s'enamoure,
Promettant de son glamour, un parcours
Dont l'imagination dessine les contours,
Et que le regard accueille et défie sans détour...

Ce n'est qu'ensuite que l'amour feint de ne pas voir
Quand sorti de sa préhistoire, et des secrets de son boudoir,
Il se met à la barre d'un voyage en duo et en balançoire,
Entre réel et illusoire, confronté à son histoire,
Il rue dans ses brancards, met ses bécarres,
Et préfère se voiler le regard...

L'amour n'est ni aveugle ni mal voyant,
C'est un acte volontaire de fermer grand les yeux...
Pour entretenir nos rêves et nos désirs fougueux,
Indépendamment de tout réel existant...

Les yeux grands fermés pour garder le cœur bien ouvert,

Et ne pas se laisser troubler par les courants d'air,
Qui pourraient faire que le sentiment s'altère...
Les yeux grands fermés pour que la raison se modère,
Et que domine l'envie sincère et nécessaire,
D'apprécier de l'amour toute sa lumière et son mystère...

L'amour n'est ni aveugle ni mal voyant,
Mais pour passer les caps délicats,
Il faut porter volontairement parfois,
Des verres teintés par dessus ses montures de sentiment...


...L.W...


 

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30 avril 2009

Des Gens qui nous ressemblent...


Inutile de jouer à l'adulte référent

Moi ce que je leur apprends aux enfants
C'est que l'adulte est un mythe
Inventé par d'anciens enfants devenus grands
Qui tentent de se rendre puissants
Aux yeux de personnes qu'ils jugent plus "petites"...

Une grande personne n'est pas grande par les années
Une vraie grande personne l'est par son authenticité
Une grande personne n'a pas de leçon à donner
Mais doit être un exemple auquel on a envie de ressembler
Une grande personne ne possède rien de plus qu'un enfant
Si ce n'est d'avoir capitalisé plus de temps...

Inutile de s'illusionner sur notre rôle de conseiller
Chacun trouve seul son chemin pour s'élever
Et tous les conseils et avertissements donnés
Ne servent qu'à nous conforter dans nos propres idées
Chercher à convaincre, à aiguiller et à influencer
N'est pas signe de grande maturité...


Une grande personne n'est pas un modèle sur lequel se calquer
Elle n'est qu'un chevalet sur lequel appuyer
Des toiles vierges en train de s'esquisser

Et les harmonies de couleur sont la touche personnelle
Qui ne se développe qu'à la confrontation du réel
Jamais dans des godets pré remplis ou ayant déjà été utilisés...

Une grande personne n'a pas à se jouer
Ni sur le théâtre de la vie ni dans l'intimité
Une grande personne ne peut donner que ce qu'elle est
Un pèlerin un peu plus avancé sur le chemin de sa propre vérité
Rien ne sert de faire croire qu'on l'a trouvé
Tant qu'on garde notre bâton à la main pour continuer d'avancer...

Les enfants accueillent à bras ouverts
Ceux qui savent reconnaître leurs travers
Et ne pas s'en offusquer ni se justifier
Car leur monde contient beaucoup plus de vérité
Ce sont les grandes personnes qui apprennent à mentir aux enfants
En inventant les mensonges nécessaires pour jouer ce rôle de "grand"...


Grandeur et petitesse de parents sans mémoire,
Qui veulent maitriser et gérer des histoires
Qui ne leur appartiennent de toute façon pas...
Les enfants ne sont ni des "sous personnes" ni des rois
Ils sont juste des gens qui nous ressemblent

Il faut en tenir compte pour vivre bien ensemble...

... LW...

27 avril 2009

En ces temps de crise...

En ces temps de crise, où le pouvoir d'achat cherche ses nouvelles marques,
Les ladies, en crise de gourmandise, aigüe et compulsive, de la super démarque,
Pourraient bien refaire une beauté à leurs porte-monnaies alanguis,
Si elles ajustaient leurs envies compulsives, à d'autres horizons moins défraichis...
Il suffirait de presque rien, peut-être quelques besoins de moins,
Pour rééquilibrer leurs balances des finances, et retrouver un solde serein...

"Faites l'amour, pas les magasins !"... Peut-être que l'économie vous en voudra,
Mais votre conjoint vous déculpabilisera vite de ce sentiment-là,
Doublement rassuré sur sa trésorerie et sur sa virile puissance redécouverte...
Il ne lui faudra guère de temps assurément pour louer cette période de disette...
Et apprécier cette nouvelle forme de shopping, bien au chaud sous la couette,
le découvert n'a pas la même valeur de sueurs et de pertes...

Ne dit-on pas, que c'est dans l'adversité et l'épreuve que se resserrent les liens,
La période est idéale pour en tester la vérité et s'offrir au quotidien,
Comme un goût de Saint Valentin en habit de jour câlin et coquin,
Plutôt que de courir le marathon des magasins sans réelle faim ni fin...
Et découvrir enfin que ce plaisir procuré par une denrée qui s'achète,
N'est qu'un cache-misère de notre réel manque de bien-être...


L'argent permet beaucoup de choses, mais n'apporte rien en soi...
Pour juger du bonheur de notre condition, pas la peine de faire plein d'additions,
La simple équation "désir sur satisfaction ressentie et sensation de plénitude",
Nous donne un indice de bien-être sans équivoque par rapport à notre complétude...
Désirer l'argent pour croire au bonheur est un leurre illusoire et sans espoir,
Sa valeur est éphémère et changeante, et son état toujours transitoire...

Alors que l'amour est un placement de valeur plus sûr, dans le temps et la quiétude,
Aimer l'amour pour l'amour n'est pas péché de chair comme le répandent les prudes,
Faire l'amour est une fonction de l'être humain totalement prévue dans notre biologie,
Et notre corps nous en remercie, quand il s'abandonne à cette douce alchimie...
Nos vies décalées et stressées tendent à faire passer l'amour parfois au second plan,
Mais c'est une grave erreur de jugement que de croire que l'on vit aussi bien sans...

Faire l'amour avec amour, évidemment, et non pas comme des bêtes en rut,
Est un partage humain qui n'a aucun équivalent qui le réfute,
Qui ne coute rien d'autre que l'abandon de soi à l'autel du plaisir,
Qui apaise les tensions, et force la détente, fait brûler des calories et ravive le sourire...
Médicament de l'âme et baume corporel, l'amour a bien des vertus cachées à redécouvrir
En ces temps de crise, ne paniquez pas sur les euros, mais laissez-vous donc (re)séduire...

L'amour est une bonne affaire qui ne s'achète nulle part, mais qui peut s'échanger partout...
Non remboursé si insatisfait, mais on peut toujours tenter le coup...



... LW...

15 avril 2009

Les remparts du temps...

J'ai déposé mon avenir aux portes des temps à venir...
Pas d'idées arrêtées, pas de projets délimités...
Juste des envies, des rêves, des souhaits et des désirs,
Pour dégripper les portes charnières coincées...
La confiance et la certitude de mes choix
Sont l'huile qui viendra à bout de tous les cadenas...
Rien ne sert de poser des verrous sur le futur,
Chaque nouveau mur tombé permet de nouvelles écritures...


L'avenir est une créature fantastique, inventée par notre mental,
Qui n'existe que dans le présent... c'est tout son côté paradoxal...
Dès qu'on y rentre, il cesse d'exister...
Tant qu'on l'attend, il n'a pas de réalité...
Le futur est donc une sorte d'espace temps virtuel,
Dans lequel on ne peut vivre qu'au projectionnel...
Est-ce vivre que de se décaler du réel dans un espace temps inventé ?
Est-ce ressentir la force de vie que d'ainsi l'hypothéquer ?


Je refuse de gâcher l'instant, sur des conjectures imparfaites,
Sur des plans idéaux ou des rodéos mentaux insatisfaisants,
Vivre dans son temps, en déléguant ses doutes et ses tourments,
A d'autres vents, à d'autres moments en économisant sa tête...
Savoir que rien, jamais, ne justifie de perdre confiance,
Que la fin ne justifie jamais les moyens,
Mais que tous les moyens sont en nos mains,
Pour regarder la vie comme une navigation de plaisance...

... LW ...  

13 avril 2009

Dialogue incertain...

Elle disait : J'ai peur de moi, beaucoup plus que de toi...
Il est plus facile d'accorder sa confiance à quelqu'un d'autre qu'à soi-même...
J'ai peur du temps qui écrit la vie autrement que comme on la prévoit...
Et de l'impermanence des choses et des gens qu'on aime...

Il répondait : On n'y peut rien, la vie est à prendre comme elle est...
On ne peut pas écrire sans risques sur le sable de nos océans de vie...
Mais si on ne croit pas soi-même à ses propres projets,
On est encore plus désarmés devant le flot des marées qui nous envahit...

Elle disait : L'incertitude de demain dénature mon goût pour l'instant
En faisant ressortir les "A quoi bon ?" dans toute leur saveur et leur splendeur...
J'ai besoin de poser mes pieds et mon coeur sur un terrain moins mouvant...
Et de me faire croire que les couleurs du futur restent en harmonie avec le bonheur...

Il répondait : Ce n'est pas des couleurs du futur qu'il faut douter...
L'avenir est incertain, puisqu'il n'existe pas, ni au passé ni au présent...
Le futur n'est que dans nos têtes quand on imagine la route qu'on a à tracer...
Rien ne sert de chercher à prédire sauf à faire mentir son besoin d'aimer...

Elle disait : Dans tes bras, je me sens chez moi, je ne veux pas déménager...
Pourtant je redoute l'usure des murs, les vents violents et les appels du large...
Qui pourraient m'éloigner de ces nouvelles racines qui m'ont fixé...
Pour s'aimer, comme pour se quitter... Il n'y a pas d'âge...

Il répondait : La confiance n'est jamais acquise, c'est un chemin à prendre...
Sur lequel on s'engage pour pouvoir défier sans peur tous les lendemains...
S'il fallait attendre d'avoir des certitudes pour agir, on ne ferait jamais rien,
Parce que le propre de la vie et son intérêt c'est bien de nous surprendre...

Elle disait : Mes mots s'effraient quand j'ai envie de te parler d'amour,
On dirait qu'ils se cachent, qu'ils craignent d'être bafoués...
Si d'aventure ils se prenaient à jurer sur l'autel des toujours...
Au lieu de se contenter de nos séjours d'hôtels et de nos silences émerveillés...

Il répondait : Les mots sont un langage partiel, qui ne disent rien de bon
Quand ils sortent de la raison pour tenter d'effrayer la candeur du coeur...
Ne les laisse pas te faire douter de toi et de tes moments d'émotion...
De tous les maux sur terre, ce sont les mots qui sont les plus ravageurs...

Elle disait : Mais mes silences... ne t'effraient-ils pas ?
N'as-tu pas besoin d'interpréter tous ces mots que je ne dis pas ?

Il répondait : Tes silences ne me feront pas peur
Tant que je sentirai tout près de moi ta chaleur...
L'absence fait bien plus mal que le silence...


... LW...


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19 février 2009

Bilboquet Sentimental...


Là d'où nous venons... et là où nous sommes conduits...
Là où nous nous trouvons... et là où l'on se fuit...
Là où nous allons... et plus loin vers l'horizon...

Les circonstances... Les absences...
Les périodes de convalescence... Et celles de seconde chance...
L'éloignement... désiré ou imposé...
Subi ou béni... physique ou émotionnel... réel ou supposé...
L'amour et l'amitié y disent parfois "merci!"...
Sauf quand on les y remercie...

Aimer au-delà du temps... en restant dans le présent...
Comme un rêve d'infini qui dérive de l'utopie...
Cartes en main coupées par des coups de destin...
Qui hachent les demains comme rien...
Qui gâchent et qui font des taches...
Sur nos attaches...

A la merci des circonstances...
Comme un couperet qui tombe sur nos présences...
Qui permet par nos absences...
Des retrouvailles de pleine puissance...
Quand la force des liens terrasse l'éloignement...
Quand le sentiment se renforce de loin...
On ne redoute pas ces moments...

Ce ne sont ni les circonstances, ni les absences...
Qui creusent des distances...

La présence, bien mieux y réussit
Quand l'usure des jours emprisonne nos vies...
Dans des scènes rejouées sans arrêt...
Des morceaux de quotidiens qui tuent le plaisir
Des remake à n'en plus finir...
Des fois... on n'le sent pas... des fois on l'sait...

Bilboquet sentimental...
Valse aux je t'aime qui se font la malle...

Et qui reviennent...
S'enchainer au bout de leurs ficelles humaines...
Se poser là comme un retour obligé...
Et se renvoient en l'air...
Et se refont l'amour ou la guerre...

Au gré des circonstances... et des proximités...

Dans le va et vient de la vie, on va et on vient nous aussi... évidemment...
Notre vie, nos sentiments ne peuvent vivre eux aussi, que dans le mouvement...


... LW...

19 janvier 2009

Un Monde Unicolore...

Pour faire un monde qui convienne à toutes les mesures...
Il faut l'éclairer en premier lieu d'un grand soleil...
Et pour préserver les peaux les plus fragiles de ses brûlures...
Il faut prévoir assez d'arbres pour ombrer, et rafraîchir sans pareil...

Sous ce soleil et à l'ombre de ces arbres, une pièce d'eau qui scintille...
Et des enfants qui jouent à cache-cache en riant...
Des gens qui prennent juste leur temps...
En conjuguant au présent des envies de vivre qui frétillent...

Des yeux... qui savent s'ouvrir et s'émerveiller...
Des oreilles ... pour entendre et pour écouter le chant du vent...
Une bouche ... pour goûter et apprécier toutes les saveurs du temps...
Un nez... pour s'enivrer et se sentir respirer...

Un cœur... aussi vaste que fort, pour aimer sans chercher à dominer...
Des mains... pour toucher, pour saisir et s'imprégner sans chercher à posséder...
Des bras ... pour étreindre sans chercher à enserrer...
Des jambes ... pour porter nos pas sans chercher à gagner, ruiner ou humilier...

Du bonheur ?... Il n'existe pas de matériau à l'état brut qui puisse le forger
Le bonheur habite dans le cœur des gens qui vivent simplement...
Le bonheur ne loge dans aucune grotte secrète dont on aurait égaré l'emplacement...
Il est là, en chacun de nous... comme une composante programmée...

Avez-vous du soleil ? des arbres ? des enfants qui jouent à contempler ?
Avez-vous des yeux, des oreilles, une bouche, un nez et un coeur prêt à aimer ?
Avez-vous des mains, des bras, des jambes en état d'être utilisés ?
Alors... au monde, que pouvez-vous encore demander ?..

Vous possédez en vous la recette du bonheur... c'est évident...
A vous de décider de retrousser vos manches et d'enfiler votre tablier...
Nous pouvons tous être de merveilleux chefs cuisiniers...
Si nous savons utiliser et doser chacun de nos instants...

Avoir besoin de tout englobe trop de paramètres... le bonheur suffirait amplement à calmer la faim...

http://www.smileys-gratuits.com/smiley-quotidien/quotidien-2.gif ... LW ...       

  

22 août 2008

Ce n'est qu'un au revoir...

Le bonheur, en partant, m'a dit qu'il reviendrait...
Que 
quand la colère hisserait le drapeau blanc, il comprendrait...
Le temps du pardon et du calme revenu, il saurait
Retrouver le chemin de la sérénité, de l'arc-en-ciel et de l'après...
Le bonheur, en partant, m'a promis de ne jamais m'abandonner
De ne pas oublier les doux moments partagés,
Et d'
y écrire une suite en plusieurs volumes reliés,
Tous dédiés à la gloire du moment présent à respirer...


Le bonheur, en partant, m'a fait
de grands signes de la main,
Comme des caresses pleines de promesses
sur mes lendemains,
Il m'a adressé ses meilleurs vœux sur mon destin qui s'en vient,
Et je crois en lui bien plus qu'en tous les devins...
Le bonheur est un ange aux ailes fragiles, un colosse aux pieds d'argile,
Il a besoin d'air, de lumière, de liberté et d'une terre d'asile,
Je veux être son antre
dès ses premiers babils,
Pour peu qu'il me le permette, le bonheur n'est jamais un projet futile...


Le bonheur, en partant, avait le cœur aussi serré que le mien,
Son sourire en bandoulière, il est parti vers d'autres chemins,
Rencontrer ses pairs au détour des larmes et des chagrins,
Que versent pour un rien, tous ces pauvres humains...
Le bonheur, est parti, missionnaire, rallier d'autres fidèles,
Il veut plaider sa cause et convertir tous les rebelles,
Leur montrer à eux aussi,
combien la vie est belle,
Si on lui laisse assez de place pour l'orner de ses dentelles...


Le bonheur, en partant,
m'a fait un clin d'œil,
Je sais qu'
il reviendra, je ne porte pas son deuil,
Il ne fuit pas, il s'en va conquérant réparer d'autres écueils,
Pour me revenir
encore plus grand, se reposer dans mes fauteuils...
Le bonheur, en partant, ne me quitte pas vraiment...
Je sais que
même de loin, il éveille mes sentiments,
Il entend mes hésitations et m'oriente résolument et surement,
Le bonheur est
une étoile qui me guide par tous les temps...


Le bonheur, en partant, laisse des empreintes si fort gravées,
Qu'on ne peut ni l'oublier ni le renier... juste l'envie, encore, de l'embrasser...

 

... LW...

" Le bonheur, en partant, m'a dit qu'il reviendrait."
Jacques Prévert


21 juin 2008

Ritournelle Existentielle...

Ca commence par un cri, la mélodie de la vie...
Pas encore rompu aux cadences, tu crèves le silence, sans nuances...
T'improvises tes vocalises... T'as le secret du caprice qui terrorise...
T'entames ta litanie, sans égard pour les bases de l'harmonie...
Pis tu grandis
,t'apprends à placer tes accents, tu t'fais les dents...
Tu quittes le mode mineur, t'es chez les grands maintenant...

Tu veux plus qu'on te cajole
avec des fariboles,
Dans ta geôle, t'en as trop sur les épaules...
Les refrains du train train quotidien des anciens
Manquent d'entrain et désaccordent tes arpèges sereins...
La coupe est pleine et tes couplets se déchainent...
Tu brises tes chaines, t'attaques la vingtaine en fier capitaine...

Tu composes ta partition en solo, du fond de ton studio,
Sur des portées qui s'envolent, t'improvises avec brio de nouveaux duos...
Tu te bricoles ton music-hall version rock and roll sans bémol,
Tu nettoies les idées reçues et tes ras-le-bol au vitriol de tes idoles...
Tu guillotines tes visions enfantines, à coup de nicotine assassine,
Plein d'adrénaline, t'imagine... la vie sans barres de mesure et sans épines...

La trentaine change la tessiture, tu cherches des temps qui rassurent 
...

Tes marmots en appogiature, tu t'aventures à de nouvelles armures...
Tu revois tes arrangements, tu te dégages en contrechant, t'accentues les mordants...
Tu transpires et tu transposes, tu conspires et tu composes,
T'acceptes les règles, t'as plus le temps de les remettre en cause...
Tu négocies les accords et tu te plies à leurs renversements...

Comme un glissando soudain qui dérange ton tempo,
La quarantaine t'entraîne à revoir tes credos avant le dernier Da Capo...
Le coeur ballant et les notes qui s'emballent, balancé entre ta vie et tes envies...
Tu t'aperçois que le temps t'est compté pour terminer en beauté ta symphonie...
Tu te jettes à corps perdu sur des accords plus graves...
Et tu braves de nouveaux octaves sans plus aucune entrave...

Dernière reprise permise, dernières notes qui s'écrivent...
La coda approche à grands pas, tu veux finir avec maestria,
Le point d'orgue de ta Dolce Vita, tu le veux sforzando et sans tremolo...
Avant que n'arrive le dernier sursaut du Cygne, tu veux encore faire le beau...
Tu revois tes intervalles et tes rythmes bancals sur un ultime diapason,
Pour libérer tes tensions enfin à l'unisson... en suivant la pulsation...

T'as des envies parfois de réécrire toute la partition par endroits...

Pour équilibrer les temps forts et les temps faibles qui ont rythmé tes pas...
Mais la musique ne s'écoute pas au passé, tu peux pas rembobiner...
Juste fermer les yeux pour écouter, et apprécier les meilleures notes égrenées...
Toutes les mélodies recèlent leurs trésors, même si on loupe quelques accords...
L'essentiel, c'est de continuer à y croire fort... Toujours et encore...


... LW...


20 juin 2008

En Avant la Musique !...


La musique est une aventure,
une couverture...

Ca commence par une ouverture...

J'amorce le prélude, sans inquiétude, j'ai l'habitude...
Sans rigolade, ni salade, je veux pas d'une ballade...
Je joue ma sérénade, à grands coups d'oeillades...
J'élargis l'amplitude, avec promptitude, tant pis si je me dénude...

Si je veux pas m'faire un nocturne taciturne dans ma turne,
Faut que j'adapte mon solo, au bon tempo sur sa libido,
Opération Commando en crescendo, en vrai aficionado...
J'assume, et je me consume devant cette bonne fortune opportune...

Je lui explique, ça se complique et ça devient comique,
L'art de la fugue et de la contre-fugue qui se conjuguent...
Il n'objecte rien, je sens que je le subjugue...
Avec ma dialectique érotique de grand orchestre symphonique...

Je lui propose une berceuse mélodieuse et voluptueuse
Et ses variations sur tous les tons, du ténor au baryton,
Sans faux-bond sous l'édredon, jusqu'à l'abandon,
Une pastorale langoureuse, de polyphonies amoureuses...

J'envisage la gymnastique sur gymnopédies électriques,
La pratique des harmoniques, y a que ça de vrai en musique,
Classique, Soul ou Pop Music, faut des accords éclectiques,
Et une ligne mélodique basique pour soutenir la rythmique...

Puis je balance un silence... En toute innocence, sur mon insolence
Je compose en virtuose, en ne négligeant ni les soupirs ni les pauses
Un descrescendo forte subito qui s'impose avant l'apothéose
Les nuances sont d'une telle importance dans les cadences !...

Je mesure mon petit effet, l'air satisfait de mes couplets...
Je réserve l'étude du scherzo et du rondo pour après...
S'il a besoin d'un tableau plus complet pour visionner le topo...
"No comprendo" qu'il m'répond, aussitôt en dolby stéréo...

Ah ben c'est bien ma veine, je disserte, je me donne de la peine
Et c'est pas évident... d'aborder comme ça le prétendant...
Qui, en passant, aurait quand même pu ôter ses lunettes en m'écoutant...
Pour pas que j'me méprenne sur ses non-dits qui me surprennent...

Laisse aller va ! C'est pas une valse, bonjour l'impasse !
Même pas fichu de me regarder en face, il lorgne vers ses godasses
Comme s'il cherchait quelque chose, là c'est bon : j'ai ma dose !
J'explose
,
on dirait que je l'indispose cet espèce d'albinos morose...

Je tourne les talons d'un pas décidé, j'ai ma fierté moi !...
Et Vlan ! Voilà que je me prends les pieds dans je ne sais quoi...
Décidément... Je fusille des yeux le sol...
Pour y découvrir l'objet : une canne toute blanche avec un drapeau espagnol...

La musique est un langage universel dit-on...
A quelques bémols près, ce doit être vrai...
J'ai ramassé la canne et l'ai apporté à l'albinos tout près...
Et puis je suis rentrée... sans prétendre à plus d'unisson...

Solo !.........

... LW...

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