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Les Lettres Perdues...
Les Lettres Perdues...
  • Les lettres perdues, celles qu'on n'envoie jamais... Tous ces mots qu'on écrit d'abord pour soi... En vers et en rythmique, cadencés par l'émoi... Et qui expurgent de nos vies les plus forts extraits... ... L.W...
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21 juin 2008

Ritournelle Existentielle...

Ca commence par un cri, la mélodie de la vie...
Pas encore rompu aux cadences, tu crèves le silence, sans nuances...
T'improvises tes vocalises... T'as le secret du caprice qui terrorise...
T'entames ta litanie, sans égard pour les bases de l'harmonie...
Pis tu grandis
,t'apprends à placer tes accents, tu t'fais les dents...
Tu quittes le mode mineur, t'es chez les grands maintenant...

Tu veux plus qu'on te cajole
avec des fariboles,
Dans ta geôle, t'en as trop sur les épaules...
Les refrains du train train quotidien des anciens
Manquent d'entrain et désaccordent tes arpèges sereins...
La coupe est pleine et tes couplets se déchainent...
Tu brises tes chaines, t'attaques la vingtaine en fier capitaine...

Tu composes ta partition en solo, du fond de ton studio,
Sur des portées qui s'envolent, t'improvises avec brio de nouveaux duos...
Tu te bricoles ton music-hall version rock and roll sans bémol,
Tu nettoies les idées reçues et tes ras-le-bol au vitriol de tes idoles...
Tu guillotines tes visions enfantines, à coup de nicotine assassine,
Plein d'adrénaline, t'imagine... la vie sans barres de mesure et sans épines...

La trentaine change la tessiture, tu cherches des temps qui rassurent 
...

Tes marmots en appogiature, tu t'aventures à de nouvelles armures...
Tu revois tes arrangements, tu te dégages en contrechant, t'accentues les mordants...
Tu transpires et tu transposes, tu conspires et tu composes,
T'acceptes les règles, t'as plus le temps de les remettre en cause...
Tu négocies les accords et tu te plies à leurs renversements...

Comme un glissando soudain qui dérange ton tempo,
La quarantaine t'entraîne à revoir tes credos avant le dernier Da Capo...
Le coeur ballant et les notes qui s'emballent, balancé entre ta vie et tes envies...
Tu t'aperçois que le temps t'est compté pour terminer en beauté ta symphonie...
Tu te jettes à corps perdu sur des accords plus graves...
Et tu braves de nouveaux octaves sans plus aucune entrave...

Dernière reprise permise, dernières notes qui s'écrivent...
La coda approche à grands pas, tu veux finir avec maestria,
Le point d'orgue de ta Dolce Vita, tu le veux sforzando et sans tremolo...
Avant que n'arrive le dernier sursaut du Cygne, tu veux encore faire le beau...
Tu revois tes intervalles et tes rythmes bancals sur un ultime diapason,
Pour libérer tes tensions enfin à l'unisson... en suivant la pulsation...

T'as des envies parfois de réécrire toute la partition par endroits...

Pour équilibrer les temps forts et les temps faibles qui ont rythmé tes pas...
Mais la musique ne s'écoute pas au passé, tu peux pas rembobiner...
Juste fermer les yeux pour écouter, et apprécier les meilleures notes égrenées...
Toutes les mélodies recèlent leurs trésors, même si on loupe quelques accords...
L'essentiel, c'est de continuer à y croire fort... Toujours et encore...


... LW...


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20 juin 2008

En Avant la Musique !...


La musique est une aventure,
une couverture...

Ca commence par une ouverture...

J'amorce le prélude, sans inquiétude, j'ai l'habitude...
Sans rigolade, ni salade, je veux pas d'une ballade...
Je joue ma sérénade, à grands coups d'oeillades...
J'élargis l'amplitude, avec promptitude, tant pis si je me dénude...

Si je veux pas m'faire un nocturne taciturne dans ma turne,
Faut que j'adapte mon solo, au bon tempo sur sa libido,
Opération Commando en crescendo, en vrai aficionado...
J'assume, et je me consume devant cette bonne fortune opportune...

Je lui explique, ça se complique et ça devient comique,
L'art de la fugue et de la contre-fugue qui se conjuguent...
Il n'objecte rien, je sens que je le subjugue...
Avec ma dialectique érotique de grand orchestre symphonique...

Je lui propose une berceuse mélodieuse et voluptueuse
Et ses variations sur tous les tons, du ténor au baryton,
Sans faux-bond sous l'édredon, jusqu'à l'abandon,
Une pastorale langoureuse, de polyphonies amoureuses...

J'envisage la gymnastique sur gymnopédies électriques,
La pratique des harmoniques, y a que ça de vrai en musique,
Classique, Soul ou Pop Music, faut des accords éclectiques,
Et une ligne mélodique basique pour soutenir la rythmique...

Puis je balance un silence... En toute innocence, sur mon insolence
Je compose en virtuose, en ne négligeant ni les soupirs ni les pauses
Un descrescendo forte subito qui s'impose avant l'apothéose
Les nuances sont d'une telle importance dans les cadences !...

Je mesure mon petit effet, l'air satisfait de mes couplets...
Je réserve l'étude du scherzo et du rondo pour après...
S'il a besoin d'un tableau plus complet pour visionner le topo...
"No comprendo" qu'il m'répond, aussitôt en dolby stéréo...

Ah ben c'est bien ma veine, je disserte, je me donne de la peine
Et c'est pas évident... d'aborder comme ça le prétendant...
Qui, en passant, aurait quand même pu ôter ses lunettes en m'écoutant...
Pour pas que j'me méprenne sur ses non-dits qui me surprennent...

Laisse aller va ! C'est pas une valse, bonjour l'impasse !
Même pas fichu de me regarder en face, il lorgne vers ses godasses
Comme s'il cherchait quelque chose, là c'est bon : j'ai ma dose !
J'explose
,
on dirait que je l'indispose cet espèce d'albinos morose...

Je tourne les talons d'un pas décidé, j'ai ma fierté moi !...
Et Vlan ! Voilà que je me prends les pieds dans je ne sais quoi...
Décidément... Je fusille des yeux le sol...
Pour y découvrir l'objet : une canne toute blanche avec un drapeau espagnol...

La musique est un langage universel dit-on...
A quelques bémols près, ce doit être vrai...
J'ai ramassé la canne et l'ai apporté à l'albinos tout près...
Et puis je suis rentrée... sans prétendre à plus d'unisson...

Solo !.........

... LW...

12 juin 2008

La Vie Enfumée...


"
FUMER TUE "
Avertissement provocateur...


On trouve cette inscription sur les paquets de cigarettes...
Ah bon ?... Fumer tue...
Est-ce que c'est vrai ?... Peut-on en douter ?... Peut-on l'ignorer ?...

Les cyniques diront qu'il faut bien mourir de quelque chose, alors ça ou autre chose...
dans la vie en rose qu'on nous propose, c'est un peu comme s'asséner 
une overdose à petites doses...
Le poison qui tue lentement, en s'insinuant partout, dans tous les organes, dans toutes les artères,
et qui nous avance inexorablement, vers la fin de notre ère...

Les bouffées les unes après les autres, qui défient le cancer, jusqu'au manque d'air...
Cette fumée qui étouffe, que l'on retient d'un souffle... A quoi elle sert ?...

L'acte de fumer serait donc orienté vers un suicide à petits feux, qui nous consume ...
qui nous rend ainsi égal au tabac qui se consume en son papier vers des regrets posthumes...
Des regrets ?...
Non, les fumeurs ne regrettent pas leur vice, même sur le lit de leurs derniers supplices...
Ils continuent jusqu'au bout à défier leurs corps, même à demi morts...
Pitoyable, incroyable, cet engagement jusqu'au bout du non respect de soi...

Le plaisir du fumeur, se réduit au fil des années
, au fil des cigarettes allumées...
Il tend à disparaitre pour se métamorphoser en besoin récurrent de se sentir comme envahi, possédé par cette fumée...
Le plaisir n'est réel que dans le soulagement du manque qu'il apporte,
Un apaisement en quelque sorte...
Une dépendance qu'on se crée, et dont on finit par ne plus tirer aucune jouissance...
Un culte du morbide, entrecoupé de quintes de toux sordides... qui montent en puissance...

Mais
le fumeur n'est pas une victime impuissante, asservi à sa nicotine...
Il choisit en toute lucidité de s'enfermer
dans cette complicité qui le ruine...
Oui, fumer tue... Et cette vérité connue entraine le fumeur
dans une danse masochiste et macabre...
Et il les fume ses cigarettes... comme les clous d'un cercueil, qui cerneront son cadavre...
Sans honte, sans crainte, sans remords... et souvent même sans plaisir ...
Il a sans doute plus peur de vivre que de mourir...

Comme un handicapé qui s'appuierait sur sa cigarette, avec la mort inscrite à son entête,
Qui s'ennivre de sentir le mal parcourir tout son être, à s'en faire tourner la tête...
Le fumeur n'est ni à plaindre, ni à blâmer, il sait se juger par lui-même,
Dans sa faiblesse et ses sursauts de survie, quand il s'ouvre à ses dilemnes...
Pas d'arguments valables, ni raisonnables pour le détourner de son alliance morbide,
Même pas un duel personnel, 
juste un pacte cruel pour fuir son propre vide...

Et cette inscription,
avertissement hypocrite gravé sur les paquets de cigarettes,
Est-ce pour nous permettre de mourir les yeux bien ouverts à cet indéniable fait ?...
Ou pour se dédouaner de nous autoriser la pratique
d'une euthanasie quotidienne ?...

... LW...

 

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