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Les Lettres Perdues...
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  • Les lettres perdues, celles qu'on n'envoie jamais... Tous ces mots qu'on écrit d'abord pour soi... En vers et en rythmique, cadencés par l'émoi... Et qui expurgent de nos vies les plus forts extraits... ... L.W...
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20 août 2001

Pseudo Funambule...

Tu te sens comme un équilibriste, qui doit bon vent mal vent
Au dessus de la piste, maîtriser tous ses tourments,
Pour éblouir de son art, les milliers de paires d’yeux pointées,
Qui tremblent de ces tressautements étudiés, pour faire frémir l’assemblée…
Mais ta piste à toi te semble bien petite, au regard de son chapiteau
Ta piste à toi te fait naître l’envie, parfois, de se coucher plus tôt…


Funambule de mes humeurs désastreuses, cet art là est si difficile
Aussi loin que la nuit le permet, tu improvises tes numéros
Cherchant dans nos silences et nos absences, un halo
De lumière pour dévoiler le passage magique et indélébile
Où tu pourrais t’engouffrer à jamais et te reposer enfin
Loin de ces jeux de rôles insolents qui te blessent en vain…

Cavalier par nature, tu ne savais rien de la voltige
Les galops fous de tes chevaux emballés te suffisaient
Tu n’avais pas besoin d’autres cascades pour prendre le frais
Leur vitesse t’enivrait et tu te sentais fort de ce seul prestige
Les caresses du vent t’étaient douces à la nuit,
Et la tiédeur des gouttes de pluie lavaient toutes tes mélancolies…

Mais le climat changeant, qui se détériore au fil du temps
Sans qu’on sache à qui reprocher ces latences mutantes
Doux mistral qui se métamorphose soudain en tempête saisissante
Fait qu’on reste là, à regarder se déchaîner la colère de nos éléments
Prisonniers de nos vents et marées sur des îlots désolés à la dérive
Et les couleurs du temps qui palissent… et que rien de ravive…

Pourtant dans tes doutes les plus profonds, tu n’oublies rien
Et dans cette incompréhension qui décompose les graines plantées,
Sapant par avance tout espoir de voir grandir l’arbre d’éternité,
Dans cette incompréhension, tu n’oublies rien, et tu te souviens
Dans mes incompréhensions, je n’oublie rien et je me souviens
Dans mes souvenirs d’hier ou mon présent d’ici, je ne renie rien…


Je te regarde sur ton fil d’acier, impassible à mes pirouettes trouble fêtes
Et j’admire ta force de résistance à mes piques de marionnette
Tu te crois jouet de mes impossibles états d’âme, pantin qui m’amuse…..
Tu n’es pas mon pantin, tu n’es pas mon jouet, il n’y a pas de ruses…..
Je ne sais même pas quelle formule magique commande ces verrous de silence
Qui me prennent et m’enferment dans ma prison d’errances...

Et perdus au milieu de tous les autres, je sais que tu les entends
Tu les entends t’admirer et t’encourager…… mes applaudissements...

 

... LW...     

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