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Les Lettres Perdues...
Les Lettres Perdues...
  • Les lettres perdues, celles qu'on n'envoie jamais... Tous ces mots qu'on écrit d'abord pour soi... En vers et en rythmique, cadencés par l'émoi... Et qui expurgent de nos vies les plus forts extraits... ... L.W...
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18 août 2001

Auguste et Elle...

Hé, l’ami, te souviens-tu de l’histoire d’Auguste et Elle ?
Cette histoire dont on n’a jamais connu la fin
Qu’est-ce que j’aimais à l’écrire ; qu’est-ce que je la trouvais belle…
Perdus dans nos errances, on les a délaissé, on les a laissé loin
Toi qui me disais qu’il ne fallait jamais, non jamais,
Laissé s’éteindre le soleil qui brûle au fond de nous

Qui nous fait resplendir et nous anime, qui nous fait comme on est
Qui nous faisait aimer comme des insensés, comme des fous…

Auguste et Elle, le clown triste à la guitare
Et la Belle aux yeux trop grands qui errait, vagabonde
Une rencontre au hasard…
Que la vie a brisé, inféconde…

Mais toujours je les entends ces trois notes de guitare désespérées
Qui ont fait jaillir l’étincelle sous ce grand chapiteau
Jamais je pourrais oublier ces accords comme un appel de tout en haut
Qui rendait la vie couleur, et tous les rêves à portée…

Malgré ses grandes godasses, Auguste marchait à merveille
Sur la corde raide tendue entre leurs deux soleils
Et malgré son absence et son inconsistance, Elle comprenait
Elle comprenait si bien, ce qu’ils n’atteindraient jamais…

Auguste et Elle, sous le chapiteau de la vie
C’était comme un pied de nez à tous les coups du sort
C’était plus fort que tout, c’était un imprenable château fort
Dans lequel, comme neige au soleil, ils faisaient fondre l’ennui…

Et puis malgré tout, malgré notre désir de les faire vivre
Les seaux d’eau du destin ont eu raison de leur éclat
Doucement le soleil a cessé de les illuminer, pas à pas
Ils n’ont pas su résister au quotidien, impossible de les suivre
Mais en moi, ils continuent, ils sont encore là et je m’en souviens…
Cette histoire inachevée que l’on voulait se dédier
Comme un souvenir tenace, qu’on veut pour toujours garder
Sur une plage ou ailleurs, un souvenir sans fin qui se déteint...

Auguste et Elle, c’est notre vie qu’a pas tenu ses promesses
On n’était pas assez grands pour se sentir éblouir
Elle a quitté son rôle, la belle enchanteresse
Auguste a raccroché sa guitare, et cessé de faire rire…

Dis-moi pourquoi, explique-moi pourquoi, ils n’y sont pas arrivé….
Entends-tu encore ces mots qui les nourrissaient ?
Rappelle-toi comment Auguste et Elle s’aimaient
Dans un jeu d’équilibre instable, mais plein de vérité
La vie emporte dans ses années, des trésors que le temps, impitoyablement
Recouvre de plein de jours, pour assassiner les cœurs d’enfants

Comme si les enfants ne pouvaient qu’applaudir les clowns gesticulant
Et jamais comprendre, qu’à l’intérieur ils sont vivants….

Auguste et Elle, triste fin pour un clown triste
Triste fin pour une ensorceleuse qui ne croyait en rien
Une rencontre unique à la porte des artistes…
Suicidés sans une chance dans un accident de destin

Et puis, on a voulu les oublier, parce qu’ils étaient trop vivants
Ca nous faisait mal aux tripes d’oublier leur présent
Dans un avenir qui se conjuguait loin d’ eux
Ca faisait mal au bide, d’arrêter de les rêver, malicieux..
On se sentait reniés, comme un serment, dans cette histoire de nous
On se rêvait tellement bien dans des mirages tellement doux
Et quand bien même, tous les vents de la Terre auraient soufflé à l’unisson
Ils n’auraient même pas réussi à les décoiffer un peu… Non…

                      Parce qu’Auguste et Elle, c’était bien plus fort
                       Même si Auguste se croyait rongé par des illusions destructrices
                       Et qu’Elle se sentait pousser des ailes factices
                       Pour s’envoler bien plus haut que toutes les morts…

Mais un jour, je te le promets, moi je l’écrirai et je te l’offrirai
Comme un cadeau de vie, jamais je les oublierai, jamais je pourrais

Ce serait oublier que le soleil  ne se couche que sur une face de la Terre
Ce serait oublier qu’il existe aussi des oiseaux de nuit
Qui se servent du jour pour rêver à l’envie……
Ce serait oublier que l’eau qui éteint le soleil, malgré tout, désaltère
Quand la soif de vivre dans le réel se fait si intense
Que plus rien n’a d’importance….

                        Auguste et Elle, c’était pas une triste ritournelle
                        Auguste et Elle, de toutes nos histoires, ce fut la plus belle
                        N’oublie jamais !….
                        N’oublie jamais ...

 

... LW...            


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